Définitions
- la CMI est la plus petite concentration en antibiotique nécessaire pour inhiber la croissance d’une bactérie. CMI = mesure d’une concentration
- Un antibiogramme , c’est la détermination des CMI d’un groupe d’antibiotiques vis à vis d’un germe isolé chez un patient. Antibiogramme = profil de sensibilité d’une bactérie .
Pour déterminer la CMI d’un antibiotique, on teste des concentrations croissantes d’antibiotique vis à vis d’un germe.
La méthode classique se fait par dilution en milieu liquide.
- On met dans chaque tube une même quantité connue de bactérie , et on ajoute des quantités croissantes d’antibiotique.
- Au bout de 18 heures si le tube est trouble , c’est que la bactérie s’est multipliée,
- Le premier tube clair nous donne la CMI
Donc plus la concentration nécessaire est élevée et plus la CMI est forte et moins le germe est sensible.
A chaque antibiotique sa CMI - A chaque germe son antibiogramme
On doit déterminer la CMI de chaque antibiotique.
Pour cela on peut tester l’antibiotique en milieu solide ( une seule concentration), et là on mesure des diamètres de diffusion que l’on compare à une abaque , suivant les recommandations du comité français de l’antibiogramme A chaque antibiotique sa CMI. A chaque germe son antibiogramme | On peut aussi utiliser une languette contenant une concentration croissante en antibiotique (E Test) Ici c’est la penicilline G qui est testée. La lecture se fait directement en lisant le chiffre au contact de la culture. |
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Interprétation : transformer une CMI en doses utilisable « in vivo »
- On va comparer notre CMI avec les concentrations critiques C et c, établies pour chaque antibiotique (C =plus grande) concentration pouvant être obtenue dans le sérum et c = concentration sérique obtenue après injection d’une dose standard . On regarde ou se positionne le curseur .
- CMI > C : bactérie résistante
- CMI < c : souche sensible
En pratique
- La mesure de la CMI permet de prédire le succès d’un traitement.
- Dans la pratique courante, si les notions S-I-R sont suffisantes, il n’en est pas de même lorsqu’on a affaire à un germe résistant, à un patient immuno déficient ou à une localisation pouvant avoir de graves conséquence en terme de pronostic.
- Dans ces cas, la CMI nous permet d’utiliser quand même un antibiotique « un peu juste « ou bien de cesser d’en utiliser un autre dont les concentrations vont en augmentant.